Un secret

Plaisanterie"La plaisanterie" de Milan Kundera  : un roman écrit puis retouché et ré-écrit..

J'y trouve ce passage, sur le sens de ce qui nous arrive; comme un déchiffrement de la vie...

" Les histoires personnelles, outre qu'elles se passent, disent-elles aussi quelque chose?

Malgré tout mon scepticisme, il m'est resté un peu de superstition irrationnelle, telle cette curieuse conviction que tout événement qui m'advient comporte en plus un sens, qu'il signifie quelque chose; que par sa propre aventure la vie nous parle, nous révèle graduellement un secret, qu'elle offre comme un rébus à déchiffrer, que les histoires que nous vivons forment en même temps une mythologie de notre vie et que cette mythologie détient la clé de la vérité et du mystère.

Est-ce une illusion? C'est possible, c'est même vraisemblable, mais je ne peux réprimer ce besoin de continuellement déchiffrer ma propre vie".

Milan Kundera - " La plaisanterie" - 1967, 1985.


Faire en dix minutes ce que d'autres font en un mois !

DormirbureauCe n'est pas la première fois que j'entend ce genre d'histoire.

Pierre, en face de moi, me raconte sa nouvelle boîte dans laquelle il s'est fait embauché comme "Business Intelligence developper" (je comprends que c'est un job où l'on passe beaucoup de temps devant le clavier de l'ordinateur..). C'est ce que l'on appelle une start-up; elle a reçu de l'argent d'investisseurs prestigieux; les dirigeants sont deux jeunes types ex consultants; ils en veulent "à fond". 

Le principe, c'est de tout faire vite : la devise des patrons, c'est de faire en dix minutes ce que l'on ferait ailleurs en un mois. Tout est est dans la rapidité, l'action. Et on ne s’embarrasse pas de faire des plans, des calendriers; tout ça, c'est pour les entreprises "traditionnelles", c'est à dire les grosses boîtes imbéciles; non, dans cette start-up, on s'adapte tout le temps; on change de direction selon les priorités, et dès qu'on a une idée, on expérimente.

Dans cette folle ambiance, comme on dit , "on ne compte pas les heures". Les collaborateurs sont immergés 24/24 dans le feu de l'action. Car la croissance est énorme, alors pas le temps de s'arrêter.

Par contre, le cash est brûlé rapidement, et la boîte ne gagne pas encore d'argent; alors pas question de parler d'augmentation de salaires, ou de bonus trop généreux. Les actions, elles, ont déjà été distribuées à d'autres.

Autre interdit : le brainstorming ! C'est une mot sale; ici, pas de brainstorming; on est dans l'action, on essaye tout, on se plante, on recommence, jusqu'à ce que ça marche. C'est ça le feu des start-up. 

Mon ami Pierre résume comment il ressent tout ça : Il n'en peut plus !

Ce système où, pour suivre, il faut courir derrière des entrepreneurs voltigeurs, pour qui, il en a l'impression, les collaborateurs salariés sont des petites machines qui n'ont pas à se plaindre, ça lui plaît de moins en moins. Et ça plaît encore moins à sa petite amie. Être le collaborateur salarié de ces entrepreneurs agités, c'est être le "Gofor" permanent ( "Go for this, Go for that").

Certains diront que mon ami Pierre n'a pas compris tout le bonheur de travailler pour une start-up, qui se défonce,....Oui, c'est sûr.

Qu'il n'est pas fait pour travailler pour une start-up; mais qui est "fait pour" ?

D'autres que toutes les start-up ne sont pas comme ça; c'est vrai, mais quand on parle de ces start-up "différentes", on a l'impression qu'elles sont exceptionnelles, comme ICI. Ces start-up se préoccupent du bien-être de leurs collaborateurs, ah bon? elles vont sûrement avoir du mal pour réussir; elles feraient mieux d'être "focus".

Reste que l'on se dit que peut être, même les entrepreneurs qui "se défoncent" pourraient apprendre les secrets du leadership et des "servant leaders"

Où n'est-ce qu'un rêve?


Le pouvoir de la récompense entre pairs

Reward11Une organisation qui permet la collaboration, la coopération, la passion et la performance, qui n'en rêverait pas? Quand on parle de transformation managériale, ces mots reviennent dans les conversations.

Mais, bien sûr, toute la difficulté, c'est de passer des idées et conversations à l'action et aux résultats.

C'est pourquoi il est intéressant d'aller chercher les témoignages de ceux qui ont pris des initiatives en ce sens. Cela a parfois l'air d'être des gadgets, mais cela peut aussi donner des idées.

C'est l'objet du livre écrit par Jim Whitehurst, CEO de Red Hat, " The open organization : igniting passion and performance". 

Red Hat, c'est la plus grande entreprise d'informatique Open Source au monde. Et depuis que Jim Whitehurst a pris le job de CEO en 2008 le chiffres d'affaires a doublé, et la capitalisation boursière a triplé.

Comme l'activité de Red Hat est dans l'Open Source, il déroule dans son livre le concept d'"Open Organization", Organisation ouverte.

Une des initiatives qu'il a notamment mise en place, c'est de récompenser, de célébrer, les employés reconnus par leurs pairs pour leur mérite. 

Le process est original.

Chaque trimestre, chaque employé, y compris le CEO lui-même, reçoit un nombre égal de "points", qu'il peut utiliser pour récompenser ses collègues, qui peuvent convertir ces points en cartes cadeaux, et autres produits. Parfois des récompenses exceptionnelles, "Reward Zone awards", pour reconnaître des pairs pour un effort exceptionnel (par exemple travailler tard pour aider un collègue à trouver une solution pour un client). Les collaborateurs donnent aussi des récompenses à leurs pairs pour leur incarnation des valeurs de Red Hat, et se comportent selon le " Red Hat Way". Cela peut consister par exemple à les inviter à participer à un de leurs projets. Le principal critère pour donner et recevoir ce genre de récompenses, c'est pour Jim Whitehurst la collaboration. Pour lui c'est le principal ingrédient de la culture de son entreprise.

Autre exemple de récompense qu'il cite : le "Chairman's Award". C'est le plus grand honneur que l'on peut recevoir chez Red Hat. Pour être nominé, vous devez être soutenu par au moins deux collègues parmi vos pairrs (pas votre manager). Seulement 17 personnes sont finalistes. 

Pour le gagnant, c'est la fête : il est célébré comme une Star lors du Sommet annuel de Red Hat et, grâce à une vidéo dans laquelle les pairs de cette personne disent pourquoi elle a mérité cette récompense.

Ce ne sont que des petites choses, mais pour jim Whitehurst c'est l'accumulation de ces petites choses qui ne coûtent rien qui donne un pouvoir très fort à l'organisation, dans un mouvement "bottom-up", et renforce les valeurs qu'il veut incarner dans son "Open Organization" : Confiance, transparence, collaboration, et méritocratie.

De quoi en inspirer d'autres?


La pratique de soi

Confiance-en-soiÊtre Soi-même, comme ICI, ou être authentique comme ICI, est-ce se comporter comme on pense être, comme un être fini, avec ses défauts et ses qualités, avec lequel les autres doivent composer ? Comme si être soi-même consistait à demander aux autres de faire des concessions pour nous accepter "tel que je suis", et non l'inverse; se brider, se retenir, s'efforcer de composer, ce serait se trahir?

Une telle vision de l' "être soi-même" paraît quand même étrange, non?

Vrin vient de publier une conférence de Michel Foucault à l'Université de Berkeley, en avril 1983, avec pour titre " La culture de soi", qui vient heureusement nous éclairer sur cette question. 

On y lit, en référence au concept grec d'epimeleia heautou, que Michel Foucault traduit par " s'occuper de soi-même", Et "s'occuper de soi-même", c'est autre chose que le concept que nous avons retenus de "se connaître soi-même', comme si la connaissance avait pris le pas sur le "souci" de soi. 

Or se soucier de soi, ce n'est pas se connaître, mais changer son attitude à l'égard de soi-même; c'est un principe d'attention perpétuelle à soi tout au long de sa vie. Elle a fonction curative et thérapeutique.

Un moyen de cette culture de soi, c'est l'usage de carnets personnels, de notes de lectures, de notes sur nos rêves : c'est une pratique très ancienne.

Je cite Michel Foucault :

" Ecrire des lettres était quelque chose d'important dans ses pratiques de soi parce que, dans une lettre, vous devez entretenir en même temps une relation à vous-même et une relation à quelqu'un d'autre, qui peut être un directeur, ou un ami, ou quelqu'un à qui vous donnez des conseils qui sont valables à la fois pour lui et pour vous".

Pour Michel Foucault cette pratique de soi ne consiste pas à se libérer de soi, comme si on se dévoilait en se connaissant de mieux en mieux, mais au contraire de considérer comment il est possible de construire de nouveaux types de relations à nous-mêmes.

Un peu plus compliqué que de dire "moi, j'suis comme ça" en se racontant sur les réseaux sociaux.

 


Les visages de l'authentique

AuthentiqueEtre soi-même, c'est être authentique. 

Oui, mais que se passe-t-il quand, à force d'être trop "authentique" on n'arrivait à s'entendre et à communiquer avec personne. 

Et quand on n'arrive plus à sortir de la caricature de soi-même.

C'est qu'il est temps d'être authentique autrement...

Oui, mais comment ?

C'est le sujet de ma chronique du mois sur "Envie d'Entreprendre", ICI.

Authentique !


Symbole

Moulinmystique
Dans nos temps modernes on ne fait plus trés souvent référence aux symboles. Cela semble des trucs d'un autre âge, des croyances désuètes. C'est Frithjof Schuon qui dans son ouvrage " sentiers de gnose" (1957) nous a dit que que l'homme moderne collectionne les clés sans savoir ouvrir les portes.

Pourtant certains nous disent que les leaders sont ceux qui sont capables de transmettre un capital symbolique.

Alors?

Savoir porter une attention aux signes symboliques qui nous entourent, que l'on peut contempler dans la nature, comme des regards animés, c'est déjà commencer à être sensible aux symboles.

Rien de mieux pour s'y exercer que de se replonger dans le siècle qui a particulièrement consacré les symboles, ce siècle charnière entre l'Antiquité et le monde moderne, le XIIème siècle, celui de l'art roman.Ce XIIème siècle est un modèle pour nous apprendre à "transmettre un capital symbolique".

J'avais déjà parlé de l'ouvrage de Frank Horvat et Michel Pastoureau sur les "figures romanes", avec de magnifiques photographies, ICI.

L'ouvrage de Marie-Madeleine Davy, " Initiation à la symbolique romane" (1977) est un précieux compagnon de voyage pour continuer dans cette aventure (pas de photographies ici mais des analyses de textes trés développées, et faciles d'accès).

Le XIIème siècle est considéré comme une époque charnière : le passage du monde antique au monde moderne, l'époque des transformations économiques, le temps des Croisades, qui confrontent la Chrétieneté à l'Orient. Un monde nouveau est en train de naître. La langue romane va succéder au latin (la langue romaine).Il naît ainsi une autonomie de la pensée médiévale, qui ne repense pas ce qui existait avant mais crée un monde nouveau.

C'est le temps où surgissent partout les églises, qui ont amené jusqu'à nous "l'art roman"; ces églises qui se construisent sur des temps considérables (Sainte Madeleine de Vézelay , commencée en 1096, sera par exemple achevée au mileu du XIIème siècle).

Le symbole, c'est un signe donnant accès à une connaissance. Sa fonction est de relier le haut et le bas, de créer une communication entre le divin et l'humain.Les symboles ont une fonction initiatrice à une expérience spirituelle. Le symbole, particulièrement au XIIème siècle, instruit et achemine vers la connaissance, il est une nourriture spirituelle. Il permet le passage de l'homme "charnel", celui vit à l'extérieur, à l'homme "spirituel", celui qui vit à l'intérieur. 

L'art médiéval, avec ses symboles sur les figures de pierre, est précisément destiné à permettre cet accès au divin. Ce n'est pas seulement un art pour permettre aux ignorants de découvrir dans la pierre ce qu'ils ne peuvent apprendre par les livres, ne sachant pas lire. Ce sont des messages plus complexes qui s'adressent à tous, et donc aussi aux lettrés, aus docteurs, aux pèlerins.

L'image de pierre va permettre, par sa vertu symbolique, de fixer un langage, qui sera compris différemment selon l'état de conscience de celui qui le saisit. Pour certains, le symbole ne voudra rien dire. Pour d'autres, il aura plein de significations. C'est pour l'être "éveillé" qu'il représentera un enseignement.

Le même symbole, qui ne change pas, sera ainsi diversement interprété et le message qu'il livre sera compris d'après l'état de conscience de celui qui l'appréhende, selon les âges de sa vie, selon les personnes.Pour celui qui saisit et connait le symbole, il se produit comme une "transfiguration" : on quitte le mode du bavardage, de l'échange, du divertissement, pour ouvrir une nouvelle vision. La vue du symbole ne provoque pas nécessairement une interprétation précise, mais plutôt comme un choc, un "coup frappé à la porte de l'esprit"

 Le XIIème siècle est riche en symboles, car le peuple de Dieu a besoin de symboles et d'emblêmes pour appronfondir sa foi, connaître son dogme. Les fresques des églises romanes sont comme une prédication d'ordre symbolique.

C'est pourquoi parcourir le livre de Marie-madeleine Davy permet de comprendre toutes les formes de symboles de ce siècle, leurs sources et leur sens. 

Le symbole est un langage qui établit une relation.

citons Marie-Madeleine Davy :

"Quand il s'exprime dans la pierre, il est encore autre chose, il est un silence. La parole peut divertir par le fait même qu'elle est parole; la pierre l'emporte sur le texte parce que la pierre est silence, elle est fidèle à la réalité, elle est dépouillée en dépit même de sa matérialisation. Plutarque disait que le crocodile est l'image de Dieu, en ce qu'il est le seul animal qui n'ait point de langue, car la raison divine n'a pas besoin de paroles pour se manifester, mais s'avançant par les chemins du silence, elle gouverne les choses mortelles selon l'équité".

Peut-être avons nous aussi besoin, parfois, de ces "chemins du silence", d'être ce crocodile, et de trouver dans la symbolique de ce XIIème siècle roman qui paraît si lointain, de quoi éclairer et avancer dans l'incertitude de notre quotidien d'aujourd'hui.....


Histoire d'aiguillon et de malthusiens

ChangermondeLe Figaro consacre une page aujourd'hui à l'entreprise Schneider Electric, à ses origines, et à ses transformations, on dirait même mutations, jusqu'à aujourd'hui. Des secteurs entiers abandonnés (la sidérurgie, la métallurgie, en déclin dès les années 80), d'autres qui sont investis au bon moment ( l'électricité). Les rachats, les échecs aussi ( cette fusion avec Legrand, retoquée par la Commission Européenne).

J'aime bien relire les débuts des histoires des entreprises qu'on appelle aujourd'hui "les grands groupes", en les considérant comme des dinosaures qui ne comprennent rien aux start-up... Pourtant toutes les entreprises commencent comme des histoires d'entrepreneurs.

Une start-up de 1836, ça nous change du web...Mais la passion est la même.

Cela commence comme un conte de fée, comme toutes les histoires d'entrepreneurs a posteriori...

Il était une fois...

Deux frères, Adolphe et Eugène Schneider, reprennent en 1836 les forges du Creusot, en Bourgogne.Leur volonté, leur intuition : participer à la révolution industrielle qui démarre, enfin, en France, en retard par rapport à l'Angleterre et à l'Allemagne. 

Alors en 1838, c'est la première locomotive à vapeur. En 25 ans, 1500 locomotives vont sortir des usines du Creusot. Le réseau ferré va donner des ailes : 3500 kms en 1851, et multiplié par 5 en vingt ans...Alors les Schneider se lancent dans les bateaux à vapeur, les premiers en 1839.

Forcément cette expansion est portée par une ambition, un "aiguillon" dit Armelle Bohineust dans son article, et le mot est bien choisi : cet aiguillon, c'est L'industrie française qui doit à tout prix ratrapper son retard sur sa rivale anglaise.Tout cela porté par des innovations qui vont faire prendre de l'avance ( telles que le marteau pilon à vapeur par l'ingénieur François Bourdon).

Cet aiguillon, celui qui porte en avant une ambition qui nous dépasse, qui nous incarne, c'est précisément ce qui empêche de grandir ceux qui n'en ont pas.

Vous les connaissez comme moi, ces managers, aussi dans ces entreprises moyennes ou start up qui n'arrivent pas à grandir eux-mêmes, et butent pour faire grandir leur entreprise, même si celle-ci connaît un début prometteur. A un moment ça bute.

.Ce sont  des "malthusiens malgré eux" ( je relève cette expression dans le livre de Thierry Chavel à propos du "coaching de soi").

Malthus, c'est cet auteur qui voyait notre salut dans le contrôle de la démographie pour juguler le développement. Cette expression de "malthusien" est devenu le symbole de ceux qui, même inconsciemment, freinent leur développement.

Ces entrepreneurs et managers "malthusiens malgré eux", ce sont ceux qui, souvent par manque de confiance en eux, brident leur potentiel de progression et de  développement personnel en s'enfermant dans un système logique mais clos qui les "empêche de réussir comme certains enfants refusent de grandir".

Ce sont par exemple ces managers qui se grisent dans le développement commercial de leurs activités, aves succès, surtout au début,en oubliant de s'incarner dans une vision, la remplaçant par un activisme et des efforts continus. Pour eux l'aiguillon qu'ils croient suffisant, c'est la réussite matérielle, qu'il peuvent percevoir comme une façon de se protéger de la peur de la mort...Alors, on court en espérant que cela dure le plus longremps possible. Pas besoin d' "aiguillon", ça leur suffit, disent-ils...Ne dites surtout pas à ces managers qu'ils sont dans une fuite en avant, ils vous regarderaient avec le mépris de celui qui est convaincu que c'est vous qui n'avez vraiment rien compris.

Sauf que non...

Car s'incarner, c'est aller chercher ce qui fera que le monde ne s'écroulera pas quand les locomotives et les bâteaux à vapeur du succès pourront être remplacés par l'électricité, ce qui fera aussi que ce ne sera pas la catastrophe quand on predra un appel d'offres, ou un client important; parce qu'un souffle, une incarnation, resteront présents pour donner cette "vapeur" à l'entreprise, au-delà des générations, au-delà des aléas de la vie professionnelle.

 S'incarner, encore une expression que je reprend de Thierry Chavel dans son ouvrage, c'est " transmettre un capital symbolique". C'est faire autorité, et pas seulement par les réussites commerciales, car " Faire autorité, c'est gérer du symbole".

Les entrepreneurs de Schneider n'en manquaient pas.Cet héritage est encore là, bien repris, et transformé, par leurs successeurs, dont Didier Pineau-Valenciennes qui relate avec émotion son passage dans cette entreprise dans un ouvrage au titre poétique, " dans la boucle de l'hirondelle",que je fais lire  autour de moi à des managers en mal d'inspiration... managériale. 

Alors, pour grandir en tant que managers et dirigeants, et diriger l'entreprise loin : allons chercher cet aiguillon et ce capital symbolique. Il est souvent là où on ne le cherche pas :  à l'intérieur de nous-mêmes.