Entr'aide
22 décembre 2013
S'entr'aider entre collègues, chercher à aider les autres, est-ce un critère d'efficacité et de performance pour l'entreprise?
On aurait tendance à dire plutôt oui; considérant que cela est la preuve d'un bon travail d'équipe.
Mais on peut aussi se dire que des collaborateurs qui demandent un peu trop souvent de l'aide autour d'eux manquent d'autonomie, de leadership, etc...Et que ce n'est pas bon signe pour une entreprise conquérante et prenant des risques.
Et puis il y a des personnes qui se font repérer : on leur demande de l'aide, et elles nous envoient balader, genre "débrouille toi ! "..bon, quand on les rencontre, celles-là, on n'y revient pas deux fois...on les a repérées comme pas du tout coopératives. Et dans notre entreprise, on distingue bien vite celles à qui on peut toujours demander un service, et celles que l'on va finir par étiqueter comme "égoïstes".
Pourtant, ce n'est pas parce que l'on vous a refusé une aide ou une faveur que l'on refusera aussi la fois suivante; cela peut même être l'inverse. C'est ce que révèle une expérience faite par un chercheur de Stanford, Daniel A. Newark, rapportée dans le dernier numéro de HBR (décembre 2013), et ICI.
L'enquête a consisté à demander à des étudiants sur le campus de Stanford : " Voulez-vous répondre à une courte enquête ?", puis une deuxième question " voulez-vous poster une lettre pour moi ? ".
Résultat : 43% de ceux qui ont répondu NON à la première sollicitation (répondre à l'enquête) ont quand même répondu OUI à la seconde question (poster une lettre).
On peut même se dire que celui qui a dit non une première fois aura plutôt envie d'aider la fois suivante, surtout si l'engagement est moins important (c'est plus rapide de poster une lettre que de rester un quart d'heure à répondre à une enquête).
Conclusion optimiste : ça vaut la peine d'être persévérant avec les personnes qui nous ont dit "NON"; plus on leur demandera, plus les chances d'avoir un "OUI" risquent de s'accroître. Cela peut même devenir une technique : on commence par demander plus pour pouvoir ensuite dans la deuxième demande, demander moins en étant plus sûr d'obtenir une réponse positive..
Et on imagine bien toutes les situations où l'on peut utiliser ce genre de démarche.
Bon, ça donne envie d'essayer, non ?
Et peut-être que ça marche aussi pour les cadeaux de Noël ? Les enfants l'ont bien compris...
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