L'art de faire des histoires
22 septembre 2013
Pour bien faire passer les messages, pour bien parler de nos produits, nos marques, il faut raconter une histoire. C'est le "storytelling".
Mais il paraît que le storytelling ne suffit plus.
Maintenant, il faut non seulement raconter une histoire, mais la vivre, l'incarner, agir et être cette histoire, la prouver. C'est le "storydoing".
"Storydoing", c'est le sujet du livre de Ty Montague, "True story".
Pour vivre cette histoire, il s'agit d'explorer et de comprendre quatre vérités : vérité sur les "participants", vérité sur les "protagonistes", vérité sur la "scène", vérité sur la "quête".L'ensemble contribue à construire une "métastory".
Les "participants", ce sont ceux qui sont affectés par votre produit ou votre service; les clients notamment. Trouver cette vérité, c'est comprendre profondément leurs motivations.
Les "protagonistes", ce sont ceux qui constituent l'entreprise, les partenaires, qui contribuent à fournir le produit ou le service. Trouver leur vérité, c'est comprendre ce qui fait la vraie différence de l'entreprise, l'histoire qu'elle raconte et qu'elle prouve.
La "scène" (The stage), c'est l'environnement culturel, technologique, concurrentiel, économique, où nous racontons notre histoire.
La "quête" (The Quest), c'est la mission qui inspire l'entreprise, qui guide son destin, ses actions. C'est elle qui répond à la question : Pourquoi?.
La "métastory", c'est la cohérence de ces quatre vérités. Ce n'est pas un slogan pour faire de la publicité; non, ce n'est pas de la communication externe, c'est une histoire intérieure. C'est ce qui guide l'action, qui permet de faire les choix, de prendre les décisions.
Et c'est là que ça change; il ne s'agit pas de faire une belle histoire que l'on va raconter aux clients ou aux employés, mais de se doter de plans d'actions qui vont vraiment incarner et apporter la preuve de cette "metastory"; un "storydoing".
Ces actions vont porter sur l'offre (répondre à la vérité des participants), l'identité (répondre à la vérité des protagonistes), les capacités (moyens, technologies, organisation, process, équipes) pour répondre à la vérité de la scène,la culture (politique RH et de recrutement, systèmes de récompenses, responsabilité sociale et environnementale) pour répondre à la vérité de la quête.
Suivre ce modèle permet de construire ce "storydoing", ça marche pour un entrepreneur, pour une start-up comme pour un grand Groupe.
On en arrive à se convaincre qu'une entreprise sans histoire est une entreprise sans stratégie.
Ce que l'auteur veut nous aider à admettre, c''est que le succès d'une entreprise, d'un entrepreneur, d'une start-up ne vient pas de la question : " Comment pouvons-nous gagner le plus d'argent possible?", mais de : "comment pouvons-nous faire vivre une expérience plus riche, plus satisfaisante, avec plus de sens, aux gens?".
Cela consiste à faire mon histoire, et à tout faire pour la rendre réelle et en actions.
Alors, c'est quoi ma vraie histoire?