Tout est miracle
Ombre

Disruption

DisruptionIl y a des moments dans la vie de l'entreprise où l'on ressent le besoin de trouver de nouvelles directions, de nouveaux développements, des chagements plus profonds; Cela vient intuitivement, ou bien sous la pression des faits ( le chiffre d'affaires qui baisse, les clients qui disparaissent,...). Si on ne voit pas venir le phénomène, on risque même de disparaître ( Kodak ? Polaroid?),

Mais on peut avoir tellement envie de changer, d'un autre modèle, que cela conduit à faire d'autres erreurs.

Il y a déjà quinze ans qu'un publicitaire brillant, Jean-Marie Dru, fondateur de l'agence BDDP (qu'il a fusionné avec TBWA, dont il est le patron), a rendu populaire le concept de " disruption". Ce terme a fait mouche, et est encore d'actualité aujourd'hui.

Quand on parle de changement, de besoin d'un nouveau modèle de développement, même les dirigeants, comme les consultants, emploient le mot.

 Le concept à l'origine comprend trois étapes, trois composantes : Une vision, qui nous permet de dire où l'on veut aller demain; une idée disruptive, qui est l'idée créative qui me permet de passer vite et efficacement de la situation d'aujourd'hui à ma vision de demain; et puis les conventions, qui sont tous les préjugés et idées reçues qui m'empêchent de voir autrement, de créer et d'innover. 

Néanmoins la disruption, contrairement aux apparences, où à ce que pourraient croire ceux qui abordent ce concept un trop superficiellement, ce n'est pas le bazar, ce n'est pas de faire l'inverse de ce que l'on faisait avant, ni le saccage des conventions.

La disruption, c'est l'école du culot, qui refuse de suivre les chemins tout tracés, mais qui distingue aussi les traditions à respecter et les conventions à faire sauter. Sans se tromper.

L'enjeu, c'est de trouver les idées auxquelles le consommateur lui-même n'a pas pensé. La disruption, c'est l'économie des idées, le mantra n'est plus " Tout part du consommateur" mais " Tout part de l'idée". "Si l'on veut se tailler la part du lion sur les marchés du futur, il faut avoir des idées de lion".

C'est une philosophie de l'inconfort, qui met en garde l'entrepreneur qui ne souhaite pas se laisser distancer par les changements, fut-ce par sa propre et fulgurante réussite.

La disruption est aussi une pratique collective, car on ne crée rien seul, dans son coin. Il faut au contraire confronter les points de vue, provoquer les confrontations; mais, bien sûr, pas n'importe comment. Les techniques, formes d'ateliers et de " Disruptive Day" se sont précisés ( voir le livre de Jean-Marie Dru " Disruption Live" pour avoir un aperçu des outils mis au point par son agence).

A quel moment a-t-on vraiment besoin de " disruption" ? Les équipes de Jean-Marie Dru ont identifié sept déclencheurs, qui restent sûrement d'actualité aujourd'hui :

1. Lorsque vous n'êtes plus la marque qui initie les tendances

2. Lorsque vous avez de plus en plus recours aux promotions et aux discounts

3. Lorsque vous vous croyez invincible

4. Lorsque le contexte compétitif change

5. Lorsque votre clientèle de base se renouvelle trop vite

6. Lorsque votre clientèle de base se renouvelle trop lentement

7. Lorsque vous n'arrivez pas à formuler une vision claire de votre activité.

Ouh, la ...ça fait du monde à la pharmacie de la disruption, non ?

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