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Réseaux d'idées : ça se mérite !

IdeanetworkerLes réseaux, ça a toujours existé, bien avant internet, mais aujourd'hui c'est un bon créneau pour le business, ou une tribune.

Mais quand ils parlent de réseaux, nombreux sont ceux qui y voient un moyen d'augmenter leur influence, leur pouvoir, en fréquentant ceux qui nous ressemblent, en s'approchant des puissants, des plus influents, pour pouvoir accélérer sa carrière, trouver des ressources qui travailleront pour nous. Cette forme de réseau, c'est le réseau des copains.

S'il est un domaine, notamment pour les entreprises, où ce genre de réseaux n'apporte pas de résultats, c'est le domaine de l'innovation. A trop penser à l'influence, à trop fréquenter ce qui nous ressemble, la capacité d'innovation s'éteint.

C'est pourquoi Clayton M.Christensen, Jeff Dyer et Hal Gregersen, auteurs de " The innovator's DNA", dont j'ai déjà parlé ici et ici, font du "networking" une des compétences clés des innovateurs de ruptures. Mais c'est de tout autres réseaux qu'ils parlent, et non de LinkedIn ou Viadeo.

Ils appellent les "réseaux d'idées".

De quoi s'agit-il ?

Les réseaux d'idées sont les réseaux de personnes que je connais et fréquente non pas pour ma carrière, le pouvoir, l'influence, faire du business, vendre mes produits; non, ce sont les personnes qui vont me permettre d'apprendre, d'être surpris, de découvrir de nouvelles perspectives. Ce sont donc les personnes qui ne sont pas comme moi, les experts de disciplines trés différentes, et les généralistes qui ne sont experts en rien.

Comment faire ?

Bien sûr, les auteurs nous conseillent des fréquenter les endroits où trouver ces idées et personnes; des évènements sont de plus en plus organisés pour ça; TED en est un bel exemple.

Mais l'on peut aussi se sonstituer son propre réseau de proches, ou moins proches, de touts horizons et tous lieux, pour pouvoir, quand une question se pose, pouvoir interagir rapidement avec eux. Les innovateurs interrogés par les auteurs témoignent qu'ils ont de tels réseaux personnels, avec pas plus de trois ou cinq personnes, qui constituent un premier cercle. D'autres ont des réseaux plus importants. Mais on est loin de ceux qui collectionnent les milliers d'amis sur Facebook, mais qui parfois n'ont personne avec qui même aller déjeuner à la cantine.

C'est d'ailleurs le déjeuner qui peut constituer un lieu d'échange des idées avec le réseau. Ils nous conseillent le livre de Keith Ferrazzi, "Never eat alone". Le secret, c'est : Une relation à la fois.

Car, un réseau d'idées et personnes originales, dela se mérite. On connait tous ces casse-pieds qui cherchent à tous prix à se faire des réseaux, de pouvoir ou d'idées, mais qui sont collants et ennuyeux. Pour ceux là, il ne sera pas facile d'attirer à leur profit les talents et les idées.

C'est pourquoi, pour les auteurs, le grand secret pour réussir ce "Networking", ce qu'il faut, c'est .....ÊTRE INTERESSANT.

Quelles sont vos histoires? Comment pouvez-vous en quelques phrases communiquer une idée où ce que vous faites ( le fameux "Elevator's speech") ? Car si vous êtes un peu trop long, vous perdrez vite l'attention de votre interlocuteur. Et, bien sûr, comment exercez-vous votre écoute empathique ?

Là encore, les auteurs nous rappellent que ce fonctionnement fluide des réseaux d'idées exige ce système d'échanges trés libéral. Et que pour échanger il faut avoir soi-même quelque chose à donner. Ce système de réseaux, sans leaders, mais complètement auto-organisé, grâce aux rencontres, au hasard parfois, grâce à des moyens de communication de tous ordres, est bien à l'image du fonctionnement moderne de nos entreprises et de la société.

 A condition de ne pas se tromper : ce ne sont pas les outils qui font le succès, ni les efforts pour rencontrer et soi-disant "connaître" le maximum de personnes, mais bien cet effort sur soi-même, cet humanisme, qui fait la différence pour ceux que les auteurs appellent " les innovateurs en ruptures". Ce besoin de soi-même conserver cette capacité d'étonner, d'intéresser ( et non de sombrer dans la caricature de celui qui "radote" ou raconte toujours les mêmes histoires, qui est sûr de son expérience au point de ne plus se remettre en cause).

Prendre ainsi conscience que c'est l'humanisme, plus que la technologie, qui fait émerger et réussir les innovateurs, et l'innovation dans les entreprises, et dans la société, voilà un message qui rend optimiste.

Commentaires

Romain Cherchi

Bravo ! Méthode Gilles Martin ou BrainStore ?

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