Deux pizzas, sinon rien !
31 janvier 2012
J'avais déjà parlé de cet obsédé. Il était obsédé par le client, et c'était, selon lui, le secret de sa réussite.
Je retrouve ce personnage ici, à propos d'une autre de ses obsessions : les deux pizzas.
Lui, c'est Jeff Bezos, le dirigeant d'Amazon.
Et c'est quoi cette histoire des deux pizzas ?
Cela concerne les équipes de projets qui travaillent sur les innovations chez amazon. La règle, c'est qu'une équipe, quel que soit le projet, doit être suffisamment petite pour pouvoir être nourrie par deux pizzas. Vue la taille des pizzas américaines, un peu différentes des nôtres, cela doit correspondre à six à dix personnes.
Cette image pour bien marquer les esprits sur les petites équipes, on en retrouve une version similaire chez Google, qui limite les équipes à trois à six personnes, et la durée des projets à six semaines maximum en général.
C'est sûr que les petites équipes ont plein d'avantages : obligation d'aller à l'essentiel, partager ce que l'on fait, se relire mutuellement, vivre ensemble les bons moments et les diffcultés. Dans des petites équipes, la polyvalence est plus importants, une nécessité, cela favorise la coopération, réduit le risque de conflits.
Il ne suffit pas de constituer de petites équipes pour garantir l'efficacité. Plus l'équipe est petite, plus on a besoin qu'elle soit constituée de membres qualifiés, avec des profil trés diversifiés.
Et puis, plus les équipes sont petites, plus on peut faire de projets.Et manger plein de pizzas...
Mais il n'est peut-être pas absolument obligatoire de ne les nourrir qu'avec des pizzas, si ?
Très judicieux. Bien sûr, la conséquence est de savoir découper un grand projet en beaucoup de petits projets capables d'avancer de façon autonome, et sur lesquels les participants aient la possibilité de s'impliquer fortement. Une conséquence intéressante des "lois de la coopération" telles que décrites par J.-M. Cornu.
Rédigé par : FrédéricLN | 10 février 2012 à 08:35