Audit : héritage de la culture orale
06 novembre 2011
Avec l'écriture, l'imprimerie, notre civilisation est passée d'une culture orale à une culture écrite. Mais cette transition s'est faite doucement; et pendant longtemps on a privilégié ce qui était dit à ce qui était ecrit.
c'est ainsi que, au Moyen Âge, même les livres de comptes étaient lus à haute voix, pour garantir à tous qu'on pouvait faire confiance à ce qui s'y trouvait écrit.
La communication orale était le mode le plus prestigieux de communication.
J'apprend ainsi que le mot "audit" est une survivance de ce passage à une culture alphabétisée, et un rappel de l'importance de " dire les choses", oralement, pour leur donner de la valeur.
Cette capacité à dire, à officialiser la réalité par la parole, et ne pas se contenter de l'écrit, c'est à dire des procédures écrites et théoriquement applicables, voilà une jolie façon de se représenter le rôle des auditeurs dans l'entreprise, et aussi le rôle des auditeurs externes.
Cela donne une sorte de noblesse à la fonction. Mes amis auditeurs apprécieront j'espère, d'être ainsi les témoins de nos anciennes traditions du Moyen Âge.
( information lue dans " une nouvelle conscience dans un monde en crise" Jeremy Rifkin )
Malheureusement les auditeurs sont avant tout des ecouteurs, il reste assez peu de ceci dans la culture de leur métier : tout ce qui n'est pas écrit n'a aucune valeur et la judiciarisation du métier incite à ne plus faire confiance qu'à ce qui est signé et date.
Standardisation nécessaire, sécurisation totale. Moins romantique, mais plus conforme à notre société si peu basée sur la confiance réciproque.
Rédigé par : Cddb | 06 novembre 2011 à 22:44
Brillant article
Rédigé par : Romain Cherchi | 10 novembre 2011 à 23:54