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Grosso modo

Intuition

" Les entrepreneurs ont une expression favorite : grosso modo; car pour eux c'est la vision large et l'intuition qui comptent"; Celui qui me dit ça, et qui aime bien lui-même employer cette expression - " grosso modo" - c'est Jacques Birol, qui vient de publier un ouvrage rafraichissant et agréable à lire : " 52 conseils éternels d'aprés les maximes de Baltasar Gracian". En plus du livre, il y a aussi un site plein de videos intéressantes.

Il va inaugurer une rubrique sur la Web TV du syndicat Syntec Conseil en management, sur les " coups de coeur" du jury, dont je fais partie, pour des ouvrages de management.

Ce Baltasar Gracian, c'est un jésuite espagnol du XVIIème siècle, auteur d'un vrai "best seller", "L'homme de cour", qui est, pour jacques Birol, un des visionnaires précurseurs du changement.

Les "52 conseils" sont tirés directement des 300 maximes de Baltasar Gracian, avec pour chacune un commentaire, une interprétation, qui constituent autant de conseils aux entrepreneurs et aux innovateurs d'aujourd'hui.

Toute cette vision, selon Jacques Birol, est dans la première maxime qu'il a sélectionnée :

" Il faut aujourd'hui plus de conditions pour faire un sage, qu'il n'en fallut anciennement pour en faire sept : et il faut en ce temps plus d'habileté, pour traiter avec un seul homme, qu'il n'en fallait autrefois, pour traiter avec tout un peuple".

Que dirait-il aujourd'hui ? Ce que Jacques Birol retient de cette maxime, c'est que décider "en toute connaissance de cause", grâce à la réflexion rationnelle, c'était difficile au XVIIème siècle, c'est impossible aujourd'hui. Plus nous avons accés aux connaissances, moins nous sommes capables de savoir. J'avais déjà évoqué les réflexions de Benjamin F. Jones, qui trouvait lui aussi que les épaules des géants sont de plus en plus hautes, et craignait une panne de l'innovation.

Ce que nous dit Baltasar Gracian, c'est que nous devons toujours décider dans l'incertain, avec nos émotions, et que c'est d'ailleurs la seule façon de décider. Réfléchir, peser le pour et le contre, chercher toujours plus de connaissances pour décider, voilà la meilleure façon de ne rien décider et de ne jamais innover. C'est ce que Antonio R. Damasio a appelé "L'erreur de Descartes : la raison des émotions".

Cette mise en jeu des émotions, c'est celle qui nous fait concevoir un rêve, comme une inspiration; tout n'est pas prévu, il y a des zones qui restent floues; et ce sont les échanges, les conversations, les rencontres qui vont permettre à l'entrepreneur et à l'innovateur de préciser ce rêve et de le transformer en réalité, parfois en le changeant, car pour démarrer il a livré une idée, un business model,qu'il a imaginé "grosso modo".

Voilà, "grosso modo", ce que je retiendrais de cette conversation avec Jacques Birol de ce jour.


Mer agitée

Mer

Suite à cet exposé, pour passer encore un peu de temps avec Hegel, je me suis plongé dans l'ouvrage de Jean-François Kervégan : "L'effectif et le rationnel - Hegel et l'esprit objectif" (Editions Vrin).

Bonne occasion de revenir à la notion d'Etat que Hegel a particulièrement étudié.

Il passe d'ailleurs pour en être le défenseur acharné, en opposition aux penseurs libéraux, qui voudraient s'en passer.

Forcément, en fouillant un peu, on constate, grâce à Jean-François Kervégan, que c'est plus subtil que ça.

Dans un Peuple sans Etat, Hegel voit ce qu'il appelle le vulgus, c'est à dire une collection d'individus et de groupements supposés exister par eux-mêmes, et qui, si elle pouvait exister comme ça serait " une puissance sans forme, sauvage, aveugle, comme celle de la mer agitée".

Une telle masse, selon Hegel, " ne sait pas ce qu'elle veut".

Hegel rejette alors les deux visions de ce Peuple, tant la vision démocratique que la vision libérale.

Vision démocratique : la masse des individus se tient face aux gouvernants,selon le principe de la souveraineté populaire. Or, pour Hegel, une masse inorganisée n'est pas susceptible d'une volonté unifiée. c'est d'ailleurs pourquoi Hegel ne croit pas non plus au sufffrage universel. Pour lui la qualité de " membre de l'Etat" (citoyenneté) est une " détermination abstraite", alors que le statut de membre de la société civile (métier, corporation), lui, ne l'est pas. Donc, exit la conception de la souveraineté populaire.

Vision libérale : le peuple est un conglomérat d'individus dotés chacun d'un projet ou d'une volonté propre. La vision libérale du peuple, c'est celle d'un peuple dont la volonté est celle d'une majorité d'individus. Hegel rejette cette vision, parce qu'elle repose sur le postulat inexact de l'indépendance de la volonté singulière, et parce qu'elle end impensable le lien politique lui-même, qu'il appelle " la réunion en tant que telle".

Alors, l'Etat hegelien, ni souveraineté populaire, ni majorité d'individus, c'est quoi ?

Pour Hegel, selon Jean-François Kervégan, c'est en tant que peuple unifié ( populus) grâce à la médiation représentative, c'est donc en tant qu'Etat, que le peuple est souverain.

La définition de la souveraineté selon Hegel ( que Jean-François Kervégan qualifie d' "énigmatique" ) est : " pensée universelle de l'idéalité".

Cette "idéalité" correspond au fait que les pouvoirs de l'Etat sont dans " l'unité de l'Etat en tant qu'elle est leur soi simple".

L'Etat de Hegel est donc une "idéalité" : il est la vie du tout, l'identité mobile d'une multiplicité ( ainsi parle Jean-François Kervégan), " la réunion en tant que telle" ( ainsi parle Hegel).

Pour Hegel, le populus n'est ni vulgus, ni multitudo, comme le voient les doctrines démocratiques et libérales de la souveraineté du peuple.

L'Etat est souverain parce qu'il est le suel fondement de sa propre puissance.

Cet Etat est donc vu comme une puissance naturelle qui s'impose d'elle même en tant que souveraineté. C'est une vision effectivement trés idéale de l'Etat que porte Hegel. C'est en fait l'identité d'une communauté. Et, pour Hegel, elle doit aussi s'incarner :

" La personnalité de l'Etat n'est effective qu'en tant qu'elle est une personne, le monarque".

Jean-François Kervégan poursuit la pensée : " Même en démocratie, un individu doit se détacher et prendre sur lui l'actualisation de la volonté commune; sinon il faudrait s'en remettre pour le choix du kairos à un destin aveugle ou aux diverses formes de la divination".

En cette pèriode où se prépare le renouvellement d'un poste important de l'Etat en France, cette lecture hegélienne vient porter un regard particulier sur la situation : Face à notre mer agitée, aux individus pris dans une société civile agitée par la mondialisation, le choix de celui qui viendra "actualiser notre volonté commune" (j'aime bien l'expression), sera celui qui, le mieux, représentera "l'identité mobile d'une multiplicité" (joli aussi).

L'Etat que veut Hegel pour nous n'est pas celui qui entrerait en lutte contre la société civile, mais au contraire il est une médiation entre la sphère du social et la sphère du politique.

Et Jean-François Kervégan nous appelle à méditer sur un des paradoxes de notre modernité :

" Alors même que l'espace institutionnellement politique a pour assise la fluidité du monde social, celui-ci suppose, pour ne pas succomber aux contradictions qui le traversent, la médiation de ce qu'il médiatise. Là réside sans doute l'impossibilité de tout dépassement du politique".

De quoi nous faire aimer la politique ?


Pour mieux vivre ensemble : Hegel ?

Hirondelles

 Fractionnement des intérêts, individualisme, repli sur soi, on connaît ces caractéristiques des sociétés dites modernes, comme la nôtre.

Et on se dit alors : qu'est-ce-qui fait encore société ? C'est précisément le thème des conférences de l'AJEF, toujours passionnantes, dont j'ai déjà rendu compte ICI, ICI, et ICI.

Le dernier intervenant, Jean-François Kervégan, vit et respire depuis plus de 25 ans avec Hegel; il en connaît par coeur, en allemand, les citations de ses oeuvres, sa correspondance, ses cours. Impressionnant ! Preuve supplémentaire que c'est bien la passion qui permet de voir grand , valable pour les professeurs de philosophie comme pour les entrepreneurs.

 Pas facile d'avouer une passion pour Hegel, tant ce philosophe promène avec lui cette réputation d'être le défenseur de l'Etat, le précurseur de Hitler, aussi bien que de Lénine ou de Staline, l'ennemi de la démocratie, l'anti-libéral. Réputation parmi ceux qui ne l'ont probablement jamais lu, tant est difficile l'accés à ses oeuvres.

C'est pourquoi la tâche de Jean-françois Kervégan n'était pas facile.

Le concept pour lequel Hegel peut être considéré comme l'inventeur semble aujourd'hui banal, mais il mérite qu'on y revienne, c'est celui de la société civile, et de ses rapports avec , justement, l'Etat.

Ce que cherche à résoudre Hegel est le paradoxe : Comment peut-on créer de l'unité là où tout conduit au fractionnement des intérêts ?

Avec Hegel, l'analyse de la société va s'écarter du modèle hérité de la civilisation grecque, qui divisait la société en deux : la polis, c'est la partie publique de la Cité, celle qui nous fait citoyen; et la partie privée, c'est celle de la maison, de la famille, c'est l' oikos, l'économie.

C'est Rousseau qui se lamentait de la disparition de cette conception de la société polis, et ne voyant dans l'individualisme que des "bourgeois, c'est à dire rien". Ces bourgeois sont les individus, préoccupés de leurs seuls intérêts particuliers, en opposition aux citoyens de la cité grecque, qui ont le souci de la communauté.

Hegel a d'abord souscrit à cette thèse, valorisant la cité grecque contre le monde moderne. Et puis, il va ensuite changer, en acceptant la réalité du monde moderne, et en adaptant sa philosophie à cette réalité moderne. Cette prise en compte de la réalité pour constuire une autre réflexion, quel bel exemple de Hegel pour tous ceux qui n'arrivent pas, justement, à sortir des vieux schémas. voilà au moins un enseignement à tirer de Hegel.

Ce que va alors chercher Hegel c'est : Comment peut-on intégrer politiquement une diversité qui, il l'admet en observant la société moderne, et le développement des échanges économiques, est socialement nécessaire ?

C'est ainsi qu'il va concevoir une nouvelle dféfinition de la société civile, distincte de l'Etat. Pour Hegel, la société civile est précisément ce qui n'est pas politique (la politique, c'est l'Etat). Hegel va se réconcilier avec le monde moderne pour repenser sa philosophie en tenant compte des mécanismes économiques.

La société civile, c'est la sphère de la vie sociale, séparée des questions du gouvernement des hommes. Elle est bien analysée par Hegel comme un espace économique et social auto-régulé, un ordre social dépolitisé. C'est le moment libéral de Hegel, selon jean-François Kervégan.

Mais ce qui choque Hegel, c'est de constater que ce qui peut fédérer les intérêts particuliers ne vient que de l'extérieur, c'est "la main invisible" du marché dont parle Adam Smith. On peut ainsi coordonner les intérêts particuliers, mais on ne peut pas les fusionner. C'est pourquoi il fait intervenir le rôle de l'Etat. L'Etat ne peut être réduit à être une sorte de "veilleur de nuit du libéralisme"; non, pour Hegel, le rôle de l'Etat va plus loin et consiste à développer entre les intérêts particuliers un point de vue commun.

Ce que cherche Hegel, c'est de récupérer l'idéal de la Cité grecque en l'adaptant au monde moderne; le but étant de réconcilier les particularités et l'universalité. Il s'agit de retrouver l'hégémonie politique dans des conditions qui n'y sont pas propices. Cette universalité, c'est l'intérêt général. C'est en s'appuyant sur ce qui fait la concurrence des intérêts que l'on peut produire de la réunion. La société civile, pour Hegel, est un moment d'aliénation; l'Etat moderne qu'appelle Hegel est celui qui se pense à partir de la société civile (et non contre elle). Le rôle de l'Etat moderne hégélien est de rétablir le sens de l'universel.

L'Etat n'est pas alors celui qui empêche ou combat la société civile, mais, au contraire, apporte le complément, attendu, demandé, par les individus pour créer le vivre ensemble. Et ainsi éviter les dérives de la société civile livrée à elle-même, avec la paupérisation qu'il constate dans les sociétés industrielles.

Jean-François Kervégan voit ainsi dans Hegel les prémisses de la problématique de l'Etat de droit, élaborée dans la première moitié du XIXème siècle par les juristes libéraux. L'Etat a aussi pour fin, dans cette vision, de combler le fossé qui risque de se reuser entre l'universalité et la particularité, entre le politique et le social. C'est donc selon Hegel grâce aux institutions sociales que la société civile peut n'être pas seulement le terrain d'une guerre de tous contre tous.

 Cette conception subtile de l'Etat, et surtout l'analyse de la société civile, dans une conception plutôt libérale, elle nous permettait de réhabiliter Hegel , et de réfléchir à tous les défis d'aujourd'hui pour vivre ensemble, tant dans la cité politique que dans nos organisations, et dans la mondialisation.

Mondialisation que Hegel, selon Jean-François Kervégan, citations à l'appui, avait anticipé dans le fonctionnement de la société civile.

Trop fort ce Hegel ! Le moment de le (re) lire ?


Think week

Innovation2

 Un article de "The Economist" cette semaine, à propos d'une enquête sur "What do bosses do all day ?", cite cette pratique popularisée par Bill Gates : la "Think week".

De quoi s'agit-il ?

Il s'agit d'une sorte de retraite que Bill Gates se prend pour réfléchir au futur, isolé de tous, à lire et écrire. Il fait ça depuis 12 ans.

Cette pratique est détaillée ici.

Deux mois avant cette "Think week" il collecte, avec un assistant des documents et publications au sein de Microsoft. Puis, pendant la retraite, dans un endroit isolé au bord de l'eau, il va lire des centaines de documents, parfois de plus de cent pages, pendant des journées de 18 heures parfois. Puis il va écrire ses commentaires et réflexions sur ces lectures.

A la fin de la semaine, il envoit des mails à des centaines de personnes, et rédige un "Think week summary" pour les cadres de Microsoft. Dans les semaines qui suivent, il tient des "follow-up meetings" sur ces réflexions et mails.

tout est dit sur les facteurs de succés d'une telle démarche, que l'on pourrait assimiler à ce que Edward de Bono, le pape de la créativité, appelle "une pause créative".

Tout est dans la préparation, la discipline de réflexion (la "Think week" n'est pas un moment de vacances), la prise de notes et la rédaction, et enfin le suivi des idées avec les réunions qui vont bien.

Il est important, selon les conseils d'Edward de Bono, que cette "pause créative" soit déclenchée en dehors de tout problème ou contrainte spécifique; il ne s'agit pas de chercher des solutions à un problème, mais au contraire de faire une pause pour porter un regard différent ("latéral"), à une situation, pour juste prendre de la hauteur. L'important est de se focaliser sur un sujet, un thème, et d'y concentrer son attention, pour permettre à la pensée créative d'aller vers des solutions créatrices.

Il est possible de s'entraîner à la pause créative sans pour autant y bloquer toute une semaine comme Bill Gates. Une habitude de prendre ce genre de pauses pendant quelques minutes, seul ou en groupe, est déjà un bon entraînement, à coup sûr. Et puis, au fur et à mesure, il est facile de le déployer l'exercice.

Par exemple, là, juste maintenant, arrivé à la fin de ce post,...

Que nous dit la pause créative ?

Essayons ensemble...


COMTRUC et COMBIDULE

Boardroom

 Rencontre cette semaine, à l'occasion du cycle sur "l'innovation managériale" de PMP, avec Geoffroy Roux de Bézieux (dont j'ai déjà parlé du livre ICI), Président de Virgin mobile, et Alain Bloch, directeur de HEC entrepreneurs.

Le sujet était, forcément, les entrepreneurs.

Pour mes deux invités, c'est une conviction forte : les entrepreneurs et les "entreprenants" (ceux qui se comportent comme des entrepreneurs dans leurs entreprises, leur labo de recherche, leur classe de professeur, leur Administration publique), sauveront le capitalisme.

Mais alors, n'ai-je pu m'empêcher de leur demander, qu'est-ce qu'il faut faire pour avoir et démultiplier cet esprit d'entreprenant dans nos entreprises ?

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, ce qui empêche les collaborateurs de l'entreprise de prendre des initiatives, comme si il s'agissait de leur propre boîte, c'est notamment la peur de la sanction. Personne n'a envie d'être celui qui a lancé un produit qui n'a pas marché (car, alors, "ça balance sec à la machine à café"); car cela est considéré comme trop risqué pour sa carrière, son évolution.

Alors, on se réfugie derrière ce que l'on croit qui protège : la collégialité.

Et pour cela, il y a tout ce qu'il faut dans nos entreprises, surtout les plus bureaucratiques : "les COMTRUC, les COMBIDULES, les COMEX, etc...Tout ce qui permet d'occuper pendant des heures des salles de réunion ( ces pauvres petites filles riches...) où l'on fait semblalnt de prendre des décisions, dont personne, individuellement, ne pourra se sentir responsable. Ainsi, dans de tels systèmes, on ne sait pas, finalement, qui a pris la décision; comme ça, si ça foire, c'est la faute à personne.

Cela vous rappelle quelque chose ? Ah, bon.

Ainsi, pour donner de l'entrepreuneurship à nos entreprises, il faut oser prendre des responsabilités, des décisions, et les assumer; c'est à dire que l'entreprise doit encourager les échecs (non pas les admettre, en parler, les excuser; non, les encourager ; diantre !).

C'est ainsi, Geoffroy roux de Bézieux nous le rappelle, que l'on redonne son vrai sens au terme de patron : il a une vison, il en convainct les autres; il fait partager.

Nous sommes malheureusement souvent face à des patrons honteux; et donc critiqués.

Les salaires des footballeurs ne posent pas de problèmes aux jeunes qui jouent au football dans les cités, car ilsq se disent avec envie que, si ils jouent bien au football, peut-être qu'ils pourront devenir comme leur star préférée, riche comme eux.

Patrons, c'est une autre affaire : Personne ne se dit que, si il travaille bien à l'école, il pourra devenir patron, et riche comme eux; car il ressent cette cooptation entre énarques et élèves des grandes écoles comme une caste fermée à laquelle il n'aura jamais accés. D'où toutes les critiques sur les rémunérations des patrons.

Celui qui casse ce schéma, c'est précisément l'entrepreneur; les organisations et les entreprises ne sont jamais entreprenantes; ce sont seulement les individus qui la composent qui sont des entrepreneurs; et plus il y en aura, plus l'audace, l'envie de conquête, pénètrera les entreprises, et renversera les faux pouvoirs.

La question pour un patron de Business Unit, d'entreprise, de Branche, c'est justement danticiper le prochain coup, le bouleversement des business models ( et en ce moment, ça bouge vite, on l'a remarqué). La seule façon de s'en sortir c'est de laisser s'exprimer les gens entreprenants, ceux qui bousculent; et non de réunir en séminaires interminables les Comtrucs, les Combidules et les Comex de toutes sortes.

Est-ce que ce discours est entendu ? Pas sûr, et Geoffroy Roux de Bézieux a reconnu lui-même qu'il avait parfois l'impression de "prêcher dans le désert". Mais est-ce une raison de ne pas essayer?

Et si plusieurs entrepreneurs et patrons, et pas toujours les mêmes s'y mettent, peut-être que cela finira par changer ?

On l'a compris, il y a du travail, pour les managers, et pour les consultants qui voudront porter ces modèles d'entrepreneurs de la performance.

C'est peut-être ça la vraie innovation managériale.

Il y a sûrement encore du boulot

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Puce ou éléphant ?

Elephant

Aujourd'hui il y a plus de puces que d'éléphants. Et chacun a besoin de l'autre.

C'est à cause de la mondialisation.

Charles Handy en parlait il y a presque dix ans.

C'est toujours, et plus que jamais, d'actualité.

C'est le sujet de ma chronique du jour sur "Envie d'entreprendre".

Vous vous sentez plutôt puce ou plutôt éléphant ?

Ne vous grattez-pas; allez-voir directement ICI.