2011 : ça va faire mâle !
02 janvier 2011
2011, l'année qui commence par un week-end, ça commence bien; ça va être cool, comme on aime ?
Ho la, détrompez-vous !
L'année 2011, ça va être dur, dur, dur.
On est passé, paraît-il au "New Normal" ; c'est Obama qui l'a dit dans une interview en novembre, et depuis, aux etats-Unis, on n'arrête pas : le "New Normal" ça veut dire que on aura le profit dans les entreprises (enfin parfois), la croissance, mais pas de jobs et d'emplois pour autant, car on pourra faire plus avec moins de monde.
Et puis, l'occident est passé à la périphérie du monde; c'est au tour de l'Est, de l'Asie, de la Chine, de faire son tour.
Alors, forcément, dans cette ambiance, on oublie l'insouciance, les frivolités.
C'est le New York Times , sous la plume du chroniqueur Guy Trebay, observateur attentif de la mode, qui a repéré le truc : la mode des garçons un peu éthérés, les styles Dior, genre costume taille XS, les jambes et les bras épais comme des cure-dent, fini !
Maintenant, pour affronter les temps difficiles, la mode et les podiums veulent revenir aux valeurs sûres, aux hommes, aux vrais.
Tout y passe, la mode, les photographes. Herb Ritts, celui que l'on connaît pour cette photo de l'homme qui tient deux pneus, trés costaud (voir photo qui illustre ce post), oui, il revient à la mode.
Ce qi'on recherche maintenant, ce sont les marques "authentiques", les travailleurs manuels. Dans les publicités et les défilés, les hommes deviennent plus hirsutes, larges d'épaules, avec de la maturité.
Un directeur de création publicitaire le confesse au New York Times : " C'est une réaction à la situation économique, confortant, comme la cuisine de grand-mère. Quand les temps sont durs, on a besoin de mâles".
Un directeur de casting en rajoute : " Lorsque nous faisons un casting, nous voulons un mannequin avec de la substance, et du vécu. Quelqu'un qui a un peu vielli et qui se considère comme un homme".
Dans les styles vestimentaires de l'entreprise, cette tendance, paraît-il, va se traduire par un peu moins de relâché, un peu plus de tenue; on met un costume pour les entretiens d'embauche; on se rase; on se tient plus droit. Tout un tas de petites choses qui vont dans la même direction : du maintien.
Dans nos entreprises aussi, on va peut-être retrouver ce besoin de matérialité, et pourquoi pas d'éthique, de morale.
A l'heure où tout a l'air virtuel, où Facebook devient le meilleur endroit pour une rencontre, et si on retrouvait ce besoin d'authentique, de cassoulet et de choses bien matérielles ?
Comment cette tendance va-t-elle influencer nos manières de gérer nos entreprises et de manager nos collaborateurs?
A suivre....
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