Richard et la persévérance
L'Autre

Push !

Crazy-horse

Le séminaire "Création" de l'Ecole de Paris du management - dont j'avais déjà parlé avec Hermès - recevait cette semaine Renée Deissenberg, Directrice Générale du Crazy Horse.

Elle a été nommée en 2006 par le fond d'investissement qui a racheté l'affaire aux héritiers du fondateur, Alain Bernardin.

Et depuis 2006, elle s'est attelée avec courage à redresser une entreprise, créée en 1951, qui en était, quand elle est arrivée "à minuit moins trois"..

Elle a eu tout de suite la vision, l'intuition, que cette entreprise repartirait en mettant la création au centre, en gardant les valeurs, ce qui fait la marque, mais en changeant tout le reste, en retrouvant l'esprit Crazy Horse d'origine.

Ce parcours à toute allure était passionnant.

Un point m'a frappé particulièrement.

En arrivant, elle a cherché à demander aux employés, aux danseuses, aux serveurs, aux techniciens, des idées pour redresser le Crazy Horse (le taux d'occupation de la salle était tombé à 45%, signe d'une désaffection du public). Pour réponse elle a obtenu des réactions du style : Nous on n'est pas la Direction, c'est à vous de nous dire ce qu'il faut faire, nous on est là pour exécuter, pour faire ce qu'on nous dit; on n'est pas des créateurs.

D'où une grande solitude de la nouvelle manager.

Bien sûr, aprés les choses ont un peu changé; un Directeur Artistique est arrivé; quelques uns des employés ont manifesté un peu plus d'envie pour participer à la création; mais les débuts ont été difficiles.

Cette réaction, on la connaît dans de multiples cas; c'est celle où les employés font bien leur boulot, respectent les consignes, rien de grave ne se passe; mais la passion, l'envie de se dépasser, de participer à la création, aux rêves, de l'entreprise, ne sont pas là; tout est en gris.

C'est la différence entre une communauté d'individus et le sentiment d'appartenir à UNE équipe, une aventure collective.

Renée Deissenberg cherche encore aujourd'hui ce qui fera ce "PUSH" qu'elle considère comme essentiel, et qui fait la différence, et en premier lieu dans le produit et le service rendu au public.

Cet échange était une bonne occasion de se poser à soi-même ce qui fait le "PUSH" dans nos propres entreprises, nos propres équipes.

On n'est pas reparti avec des invitations, mais Renée Deissenberg aura sûrement donné à plusieurs l'envie d'aller voir sur place les effets de ses méthodes de management et de création.

 

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