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Construire les mondes

Futur d'hier : pour aujourd'hui ou pour demain ?

Futur Le changement s'accélère, tout va trop vite.

C'est le temps de l'éphémère, rien ne dure longtemps, les modes, les produits, les succés,..Les organisations changent aussi, et les groupes de projets et réseaux transverses vont remplacer les organisations hiérarchiques.

C'est le temps des nouveautés qui s'enchaînent à toute allure, les nouvelles technologies, les nouveaux comportements,..

C'est le temps des diversités, personne n'est comme tout le monde, les standrads disparaissent ou se renouvellent, les produits ont de plus en plus de variantes,..

Et face à ces bouleversements du changement, nombreux sont ceux qui vont avoir du mal à suivre...Cela va être "le choc du futur".

Ce discours, on le connaît, il parle de notre futur,mais il date de...1970 !

C'est la thèse du livre de Alvin Toffler, "Le Choc du futur" paru cette année là, qui s'est vendu à plus de dix millions d'exemplaires, et que je viens de relire.

Le discours marche toujours, et on entend encore ce genre de remarques aujourd'hui. Alors, le choc du futur, il a un peu de retard ? ou bien c'était juste pour nous faire peur, finalement tout s'est bien passé ? Ou bien on a encore rien vu ?

Ce qui est drôle, ce sont les remèdes que recommandent Alvin Toffler pour nous protéger du pire des cons"quences de ce choc du futur qu'il prévoit.

Parmi ceux-ci, le plus important c'est l'appel qu'il fait pour que chacun de nous soit mieux préparer à prévoir et imaginer le futur. Il appelle ça faire de la "prospective sociale".

Mais parler du futur ne doit pas être réservé à une minorité d'élite (un peu comme si on demandait à un "comité des sages" de donner son avis sur l'avenir des universités, ou bien à un personnage célèbre de réunir une commission pour définir les remèdes pour la croissance.Non, pour lui, il faut mêler tout le monde, et notamment les minorités revendicatives, par exemple.

Ceux qu'il faut contrer, et qu'il n'aime pas du tout, ce sont les "technocrates", qui

"continuent à penser en termes de transmission verticale, établissent fréquemment leurs plans sans prévoir d'interventions adéquates et instantanées de la base, si bien qu'ils savent rarement ce qui se passe en réalité. Quand ils envisagent cette intervention, ce qu'ils demandent et obtiennent d'ordinaire a un caractère lourdement économique et pèche sur les plans social, psychologique et culturel."

C'est "d'anticipation démocratique" dont nous avons besoin.

Et ceux à qui il confient la mission de porter ce changement pour affronter le"choc du futur", ce sont les jeunes, qu'il faut former à la prospective :

"Nous devons former des milliers de jeunes gens aux perspectives et aux techniques de cette discipline et les inviter à goûter à l'aventure fascinante de l'exploration des futurs probables."

Ces jeunes dont il parle en 1970, ils ont quel âge aujourd'hui ? 60 ans, 70 ans ?.(Alvin Toffler, lui, a 81 ans).

Est-ce qu'ils ont fait le boulot pour passer le choc du futur ? Est-ce qu'ils ont mis en oeuvre toutes les prévisions d'Alvin Toffler, pour accélérer le changement sans douleur ? Est-ce qu'ils sont devenus de meilleurs prospectivistes, conduisant le monde avec assurance ? En ce moment, c'est pas ce qu'on dit d'eux, au contraire, on leur reprocherait plutôt de nous avoir emmené dans la "crise financière"...

Les mêmes questions se posent, les technocrates, les fanas de la transmission verticales, ils sont toujours là, ce sont eux !

En même temps, on n'a pas connus non plus les vagues de folie et de panique face au futur d'hier...

Est-ce que l'on va refaire le coût du futur d'hier aux jeunes et moins jeunes d'aujourd'hui pour le futur de demain ? L'avenir le dira, ou bien les nouveaux prospectivistes...

Alvin avait tracé la voie :

" Pour maîtriser le changement, il nous faudra à la fois clarifier nos buts sociaux à long terme,, et démocratiser nos méthodes pour y parvenir. Et cela n'implique rien de moins qu'une révolution politique des sociétés à technologie avancée - un avènement spectaculaire de la démocratie populaire.."

Car :

" Aujourd'hui, la masse des votants a si peu de contacts avec ses élus, les problèmes affrontés sont si techniques que même les membres des classes moyennes ayant eu accès à l'enseignement supérieur se sentent exclus à tout jamais de l'élaboration des programmes."

Alors :

"Il faut que dans chaque pays, dans chaque ville, dans chaque quartier, des assemblées constituantes démocratiques se rassemblent afin d'inventorier la société, afin de définir des objectifs sociaux spécifiques et de leur assigner un ordre de priorité pour le restant du siècle."

Il appelle ça des "assemblées pour l'avenir de la société".

C'était sympa le futur, en 1970, non ? C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?

On peut toujours demander au consultant "Toffler Associates"... (voir notamment le rapport sur 2025).

Commentaires

aziz zeriouh

Ah le futur!!!

Cet article est vraiment en phase avec mes pensées du moment. Vous savez comme moi que nous sommes dans une crise et chaque secteur est touché d'une manière ou d'une autre. Cela dit, je pense que nous devons déjà preoir ce que l'on va faire après cette crise. Je sais certains diront que l'urgence st de se maintenir, de terminer cette année en équilibre. Certes, mais pour moi, cette crise est une opportinuté de croissance futur, pour les visionnaires...

Y

D'où peut-être aussi l'utilité de la science-fiction comme autre manière d'explorer le futur et de le mettre en discussion : http://yannickrumpala.wordpress.com/category/science-fiction-et-theorie-politique/

radhia

prevoyant qu'est ce qui va ce passer dans 2 ans d'apres la crise c'est l'enfer dans le cadre economique et politique dans le monde.y'aura peut etre une nouvel guerre mondial?

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