Futur d'hier : pour aujourd'hui ou pour demain ?
Retourneront-ils travailler aprés la crise ?

Construire les mondes

DSC_6118 La Biennale d'art contemporain de Venise, la 53ème, où j'étais le week-end dernier, a comme thème cette année : "Making Worlds". Le pluriel est important.

Daniel Birnbaum, l'organisateur, voit dans ce thème une réflexion sur l'art contemporain comme image de la transformation et de la création des mondes.

Impressionnant, en parcourant les pavillons de chaque pays présent à cette Biennale, de constater combien notre monde est devenu "globalisé" : les artistes présentent des similitudes fortes, des thèmes reviennet d'un pays à l'autre, on a du mal à distinguer les différences de culture; le thème de la planète envahie par la destruction et la pollution, le thème de la destruction, le thème de la violence, le sexe, tous ces sujets font le tour du monde.

Micheangelo Pistoletto nous présente des énormes miroirs qu'il a cassé à la masse (photo ci-dessus), car, pour construire, il faut détruire.

Daniel Birnbaum indique aussi, dans une interview à "The Art Newspaper", que l'art, selon lui, n'est pas figé; les artistes d'aujourd'hui sont aussi un moyen de voir différemment les artistes d'hier. Cézanne est un autre artiste aprés Picasso, car Picasso a rétrospectivement refait Cézanne tel qu'on le voit aujourd'hui. De même, les jeunes artistes refont les plus anciens, y compris ceux qui sont décédés.

C'est pourquoi cette Biennale mélange des artistes trés jeunes avec des artistes plus matures; mais tous sont recréés par cette confrontation.

J'aime bien cette image de la transformation des mondes d'hier, d'aujourd'hui, et de demain, par ce jeu de confrontations.

L'art contemporain, et cette promenade autour du monde que nous offre la Biennale, est un merveilleux moyen de réfléchir à ces mondes qui nous entourent dans un monde "global".

Courez-y !

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