Stérilité spirituelle
22 mars 2009
Le roman (nouvelle ?) de Balzac "La Maison Nucingen" évoque une conversation au café Véry, sous les arcades du Palais Royal (aujourd'hui partie du Grand Véfour) où quatre "aimables garçons" présentés par Balzac comme des "spirituels condottieri de l'Industrie moderne" vont débattre d'une question importante : Comment Rastignac a-t-il fait fortune ?
Il faudra près de 89 pages pour avoir le fin mot de l'histoire.
Au point qu'un des protagonistes s'impatiente à un moment de cette histoire racontée par l'un d'eux qui n'en finit pas.
Et cette sortie du narrateur a attiré mon attention :
" La plus grande marque de stérilité spirituelle est l'entassement des faits."
"L'Art consiste à bâtir un palais sur la pointe d'une aiguille"
Ce dont parle cette remarque, c'est de ce qu'on appelle aujourd'hui le "storytelling" : l'art de raconter des histoires, de créer le suspense, avec un début, un milieu, une fin, pour faire passer le message et attirer l'attention et faire en sorte que le message reste dans la mémoire de son public.
A l'inverse, celui qui se contente d'aligner les faits et adopte une posture trop rationnelle tombe dans cette "stérilité spirituelle".
Belle image, pour nous souvenir que notre communication consiste pour être efficace, à "bâtir un palais sur la pointe d'une aiguille", le genre de métaphore qui peut nous aider à construire de bons discours lorsque l'on veut vraiment convaincre et être écouté.
Merci Balzac !
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Ruth
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Rédigé par : Ruth | 25 mars 2009 à 08:38