Ces rapides ébranlements de la sensibilité
Leadership en mille-feuilles

1855, le passé revit

1855  On dit parfois que pour bien comprendre le présent, et le futur, il faut se souvenir du passé.

Jacqueline de Romilly, dans son discours de rentrée à l'Académie Française, que l'on pouvait lire intégralement dans Le Monde d'hier, et dans Le Figaro ce matin, a justement évoqué que la littérature offrait ce passé vivant. Elle dit notamment :

" Les erreurs du passé, quand elles ont été comprises et bien perçues, sont une aide pour mieux construire l'avenir.

Il est malgré tout étrange qu'à une époque où se marque une si vive et si louable curiosité à l'égard des peuples différents, qui sont nos contemporains à travers la planète, il existe ce refus d'intérêt pour ce qui a représenté notre passé, encore présent dans notre vie. Il serait urgent de rappeler aux nouvelles générations que tout avenir se construit en fonction d'un passé qui vous aide et vous porte plus loin".

Alors, justement, le passé, en ce moment, il inspire les commentateurs de la crise. Alors qu'ils ont eu beaucoup de mal à prédire ce qui arrive aujourd'hui aux marchés, ils se penchent sur le passé pour nous expliquer le futur.

Et les notes de conjoncture des analystes des banques d'investissement révèlent parfois de drôles de choses.

J'ai eu la stupéfaction de constater cette semaine, en parcourant l'une d'entre-elles, que, pour expliquer le futur, ils remontent jusqu'à...1855 !

Oui, cela paraît super loin, le temps de Napoléon III, des robes à crinoline, des fracs, d'Offenbach,..

Et bien oui, ils voient cette époque comme une référence; je cite :

" Depuis 1855, le temps "normal" d'une récession a été de 18 mois. Si l'on considère que la récession a démarré au plus tôt en janvier, et au plus tard en septembre. Cela voudrait dire que le plus tôt pour qu'elle finisse aujourd'hui serait juin 2009, si nous utilisons cet exemple historique comme guide. Les valeurs sont généralement au plus bas environ quatre mois avant cette fin, ce qui veut dire que le point le plus bas serait en février au plus tôt".

Bon, faut-il y croire ? La panique encore jusqu'en février, et retour au beau temps pour juin...Comme les saisons...

Mais pourquoi cette date de 1855 ? Il va falloir rouvrir les livres d'histoire...

Et puis, si  on est vraiment revenu à 1855, nous devrions peut être nous costumer en frac (ou en crinoline ) pour nous mettre bien dans l'ambiance...Avis aux créateurs de mode et aux lanceurs de tendances. C'est vrai que ça aurait de la gueule...

Je vais y réfléchir...

 

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