Réseaux dans l'entreprise : poison ou salut ?
Farinelli à l'horizon 2

Les M&Ms du mercredi

Mms SAS est une société de logiciel informatique qui me fait l'honneur de reprendre une des notes de ce blog dans leur site, à la rubrique Management (dans la colonne hypertextes à gauche des articles). Ils ne m'ont rien demandé, mais bon..C'est le post sur "Performance et affectif".

Je n'ai rien à voir avec cette société, mais je me suis souvenu d'un article que j'avais lu il y a quelques semaines à son sujet dans "The Economist". C'était le 1er décembre.

Cet article décrit cette entreprise, et surtout son patron, Jim Goodnight, comme étant réputée pour être gentille, super gentille avec ses employés. Et le patron interrogé explique pourquoi c'est un choix, et pourquoi il pense que c'est une source de bénéfices.

Exemples de choses super gentilles : le mercredi, il y a distribution gratuite de M&Ms au Siège, sur le campus de Cary, en Caroline du Nord...Cela symbolise la fantastique "employee-friendly culture" de l'entreprise.

Et l'article de continuer avec la liste de toutes les choses gentilles; c'est Noël tous les jours chez SAS :

- Tous les employés ont un bureau; il n'y a pas d'open space;

- Comme il y a des bureaux, il y a plein de murs à décorer avec des oeuvres d'art : le gentil Goodnight man en a mis 5000, plus des sculptures à l'extérieur;

- Les snacks sont gratuits et les cafés sont subventionnés (tiens; pourquoi pas gratuit aussi le café ?),

- Le campus offre aussi des super salles de sport, des crèches, et même un centre médical privé, qui permet à chacun de bien s'occuper de sa santé . Comme ça, chez SAS, il n'y a que 2,5 jours d'arrêts maladie par personne et par an....

Par contre, ce que n'offre pas SAS, ce sont des stocks options, car l'entreprise est 100% familale; tous les titres sont à Goodnight man...Il avait pensé à entrer en Bourse, mais il a renoncé car il ne voulait pas être contrôlé par des "analystes de 25 ans qui lui diraient comment gérer son business"...

L'article indique aussi que SAS est une entreprise super lucrative, sur un créneau à haute valeur ajoutée, et que Jim Goodnight est l'homme le plus riche de la Caroline du Nord, avec une richesse de plus de 9 Milliards de dollars...

L'article termine sur une petite pique à propos de ce philanthropique Mr Goodnight , en se demandant ce que deviendrait ce "management par la créativité" si les temps devenaient plus durs pour ses affaires...

Pas facile de se faire une idée précise de cette histoire. Est-ce qu'il faut marcher dans cette guimauve, ou bien s'en méfier, en suspectant une entreprise qui caline ses employés pour mieux les faire bosser dur ? Oui, c'est vrai, cela est pure imagination, je n'en sais rien, mais c'est vrai que ce genre d'histoires me laisse toujours un peu dubitatif. Ces employés heureux qui sautent de joie avec des M&Ms plein la bouche, qui font du sport ensemble , pour le plus grand bien du patron à 9 milliards de dollars qui possède toute l'entreprise...Je pense qu'il y doit quand même y avoir des employés qui font un rejet.

En fait, c'est un véritable dilemne : soit l'entreprise est accusée de manquer de reconnaissance et d'intérêt pour ses employés, soit on l'accuse de manipulation et d'endoctrinement. La marge de manoeuvre est étroite, et il est facile de faire des erreurs. Probablement, le critère de réussite est il la sincérité de la démarche. On constate aussi que ce sont souvent les entreprises détenues par leurs dirigeants qui recherchent, comme SAS, à fidéliser ainsi et à considérer comme un "club" leurs salariés. Mais la tendance s'étend.

En tous cas, si ces attentions marchent en terme de résultat et de performance, ça vaut le coup de s'y intéresser sèrieusement,

Seul problème pour moi : j'aime pas trop les M&Ms....

Commentaires

Pierre

Entre Dysneyland et les temps modernes, y a t il pas une troisième voie à trouver. Pourquoi pas française.... Hm... a dream !

JM Demaison

J'ai connu la même mésaventure lorsque mon blog était public. Un billet repris en l'état par une structure commerciale. Et aussi quelques articles recopiés ici et là. Ce type de pratique continue à me déranger.

Didou

On pourrait avoir envie d'être suspicieux, sauf quand on travaille comme moi dans une entreprise qui se fout royalement de donner envie à ses salariés de rester...!!! Je trouve la démarche de cette société plutôt honorable !

Biz Gilles !

Cyril

Mon entreprise délocalise à la Plaine St Denis dans 4 mois, je vais leur suggérer. Donc chez PMP, pas de M&Ms le mercredi, mince car j'adore moi et ça m'aurait carrément motivé;-)

Erick

Bonjour,
Je participe activement à la rédaction du magazine en ligne Decisio, que vous citez. Nous avons en effet une rubrique Hypertexte qui indique simplement le titre d'un billet qui nous a plus sur le Web (sites, blogs, etc.) et qui propose un lien pour aller directement lire le contenu de ce billet sur le site/blog en question. Nous ne "reprenons" pas les textes comme vous semblez le suggérer, mais nous invitons nos lecteurs à aller sur les sites en question. Nous ne sommes pas là pour "chiper" du contenu en douce sur Internet. Vraiment pas. Un titre, 2 phrases de résumé, un lien. Voilà tout.
C'est vrai, nous ne vous avons pas demandé votre avis, M.Martin, pour faire pointer un lien vers votre blog. Nous pensions que vous n'y verriez pas d'inconvénient, et nous trouvions que votre article pouvait intéresser nos lecteurs. Nous désolés si cette méthode vous a ennuyé.
Si vous le souhaitez, nous pouvons bien entendu retirer ce lien et éviter d'avertir dans le futur ceux de vos textes qui pourraient à nouveau intéresser nos lecteurs. Je trouve personnellement que ce serait dommage pour tout le monde. Mais nous suivrons votre souhait, bien évidemment. D'ailleurs, nous souhaitions créer un lien dans notre prochain numéro sur votre article : La responsabilité sociale cache-t-elle l'incompétence ? Y voyez-vous un inconvénient ? Votre franc avis sera le bienvenu.
A très bientôt

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