Besoin d'ailleurs
07 novembre 2007
Il a 25 ans seulement, mais déjà une carrière professionnelle. Le métier qu'il a choisi, ou qui l'a choisi (comment savoir) est comme une vocation. Il le pratique avec une équipe qu'il connaît bien, depuis longtemps. Avec cette équipe, il a beaucoup appris.
Récemment, il a connu un vrai échec; lui et toute son équipe. Et cela l'a fait réfléchir. Bien sûr, il en veut un peu à son coach (c'est comme ça qu'on l'appelle dans son milieu), mais il sent aussi un désir :
" Je cherche à progresser, aller plus loin, au-delà de ce que j'ai pu apprendre. J'ai besoin de voir ce qui se fait ailleurs."
Tout ça, il ne l'a pas décidé d'un coup, comme ça, un matin, non :
" ça fait quelques mois que je me suis préparé dans ma tête. Je suis prêt. Je suis arrivé à un moment de ma vie où je veux tenter une autre expérience".
" Oui, cette démarche traduit un besoin d'ailleurs, d'exil."
En fait, cela fait plus longtemps que ça encore, puisqu'en 2003 déjà il y pensait :
" Je voulais me remettre en question, me lancer un nouveau défi."
Cette expérience nouvelle, il l'a choisi, en saisissant une opportunité. Il va partir en Afrique du Sud. Il était allé là bas avec son équipe, il avait rencontré ceux qu'il va rejoindre aujourd'hui. Et puis ça lui avait plu, "la ville surtout"...Et puis cette nouvelle équipe qu'il a vu là-bas, elle le faisait..."rêver". Bien sûr, il aurait aimé aussi d'autres équipes, mais cela ne s'est pas présenté. Alors il a choisi ceux qui sont "les premiers à être venus le voir", c'était comme ça, le bon moment.
" D'autres sont venus aprés, mais je n'ai pas donné suite".
Bien sûr, changer comme ça, une nouvelle équipe, un autre pays, ça peut paraître un changement insurmontable, mais ce jeune est déterminé et a confiance en lui :
" Je vais essayer de m'intégrer dans un groupe. Je vais écouter, pas trop parler, parce que je ne parle pas beaucoup. Je ne pense pas être trop difficile à intégrer".
Histoire banale d'un désengagement, d'un désamour de ceux avec qui l'on partage son environnement professionnel; une décision qui mûrit doucement, et on change, sans regard en arrière, appelé par un besoin d'ailleurs....
C'était hier dans Le Monde, une interview de Frédéric Michalak, qui quitte la France et son équipe pour aller en Afrique du Sud avec les Natal Sharks...
Gilles, c'est depuis la parution du calendrier des Dieux du Stade que tu t'intéresses au rugby ?? ;-)
Rédigé par : sylvain | 08 novembre 2007 à 12:15
La vacuité des propos des sportifs est un peu affligeante. Pourquoi la presse continue-t-elle à leur consacrer tant d'interviews ?
Rédigé par : Jean-Michel Demaison | 08 novembre 2007 à 23:54