La sincérité est-elle du baratin?
Y a-t- il un secret pour faire bouger une entreprise publique ?

Lifestyle tour

Versailles

Dans la rubrique Voyages du Figaro de mardi dernier (3/10), on découvre de nouvelles formes de micro-entreprises, ces entreprises tant chéries de Renaud Dutreil et Jean-Louis Borloo en ce moment : les micro agences de tourisme.

Il s’agit de particuliers, amoureux de leur ville, qui se reconvertissent en guides touristiques et proposent à une clientèle de niche de les accompagner et de leur faire découvrir tout ce qu’ils aiment dans leur ville. Ils les accompagnent ainsi dans des « gastro rallye » à Berlin, la tournée des bars à tapas de Barcelone, ou un plan shopping dans les meilleures boutiques de Melbourne.

Cet engouement pour l’expérience originale (oui, cette fameuse expérience, qui est au service ce que le service est au produit), complètement customisée pour le client, répond apparemment à un vrai besoin.

« Les voyageurs en ont assez d’être traités comme des moutons. Ils veulent du sur-mesure et qu’on les mette en relation avec le bruit de la ville, qu’on leur fasse découvrir les meilleures adresses du moment… » témoigne Tara Stevens, une des fondatrices de Saboroso à Barcelone.

C’est vrai que quand on débarque dans une ville qu’on ne connaît pas, on a toujours le risque de passer à côté du meilleur, de l’endroit sympa dont on ne parle pas dans les guides et où tous les habitants branchés se rendent.

Et dans nos entreprises, alors, est ce que ce n’est pas un peu pareil ?

Rappelons nous cette première journée dans l’entreprise. C’est souvent le souvenir d’une anecdote amusante. Personne n’est épargné. Lou Gerstner, l’ancien Président de IBM, raconte dans son livre de souvenirs (« Who says elephants can’t dance), que le premier jour de son arrivée comme Président, le 1er avril 1993, il est resté coincé devant la porte d’entrée. Il y avait un lecteur de badge à côté de la porte, mais comme c’était son premier jour, il ne possédait pas ce badge magique. Alors il cogne à la porte, plusieurs fois, avant qu’une femme de ménage s’inquiète de ce fou qui tambourine la porte de l’entreprise, et finisse par lui ouvrir.

Des histoires comme ça, on en connaît tous. Alors cette nouvelle profession de « lifestyle tours operators », pourquoi ne pas la créer aussi dans l’entreprise ?

Oui, un accueil spécial par un guide, un « vieux de la vieille » de la boîte, qui connaît tous les trucs, les bonnes places à la cantine, le prénom des secrétaires, où sont les toilettes, et qui pourra répondre à toutes les questions pendant les premiers mois ou semaines d’intégration, ou d’arrivée à un nouveau poste, ça serait sympa non ?

Comment l’appeler ?

« lifestyle coach » ?

«  Chief Majordome Officer (CMO) » ?

“Directeur du bien-être” ?

Et puis cela pourrait constituer une communauté de guides dans l’entreprise, qui se relaieraient selon les arrivées, comme les guides qui attendant dans la cour du château de Versailles, et accompagnent les groupes dans les visites.

Alors, prêts ?

Qui commence ?

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