Pauvre petite fille riche
"Mon second organe favori" porte-t-il à gauche ou à droite ?

Le syndrome du Magicien d'Oz

Magicienoz Les américains ont cette étrange expression pour désigner une forme particulièrement pernicieuse de managers.

Nous connaissons ce conte, immortalisé par le film avec Judy Garland, "The Wizard of Oz / Le Magicien d'Oz", avec cette chanson inoubliable "Over the rainbow ".

Le Magicien d'Oz est cet être caché derrière un rideau qui fait du bruit et des tours pour impressionner son auditoire et la toute gentille Dorothy (Judy herself), alors que derrière cette mise en scène se cache un être faible et sans talents.

Alors les managers atteints du syndrome du Magicien d'Oz, qu'ont ils de particulier ?

Cela fait référence à ce sentiment qu'il faut, pour bien manager, laisser les employés dans l'ombre et l'ignorance, permettant ainsi de garder le contrôle sur l'organisation.

Les managers qui souscrivent à une telle croyance sont ceux qui sont convaincus que leurs collaborateurs ne doivent pas savoir trop de choses sur ce qui se passe dans l'entreprise, ni d'ailleurs dans le secteur économique ( Ben oui, sinon ils risquent de partir à la concurrence ces insolents !!!).Il faut leur faire croire que le chef, c'est celui qui sait, qui connaît des tours et astuces fantastiques, et surtout n'en dévoile jamais les secrets.

Ce sont ces managers qui instaurent un climat de contrôle et de surveillance sur l'ensemble de l'organisation. Cela leur permet aussi d'embaucher et d'encadrer des collaborateurs qui font leur travail en baissant la tête et en courbant l'échine, sans jamais se plaindre, sans rien contester, oui, quel bonheur d'avoir de tels collaborateurs pour ces managers Magiciens d'Oz, qui peuvent ainsi présenter un portrait d'eux-même de vrai chef, autoritaire, respecté, c'est à dire un portrait beaucoup plus grand et beaucoup plus beau que la réalité.

Ce management de faibles, il coûte cher aujourd'hui, car il est probablement à l'origine de ce désengagement que toutes les enquêtes constatent parmi les collaborateurs des entreprises, surtout les plus jeunes et, surtout, les plus brillants.

Là encore, c'est avec plus de courage, plus de prise de risques que l'entreprise et ses managers pourront faire naître parmi leurs collaborateurs la meilleure motivation.

Il faut apprendre à lutter contre cette image que "le travail, c'est souffrir", et qu'il faut faire souffrir pour obtenir la meilleure productivité.

Même si le management peut obliger à des tensions, à des décisions difficiles, à des sanctions, ceux qui s'en sortent le mieux restent ceux qui gardent une vision optimiste, sur la durée, des capacités et talents à révéler en chacun. Ce n'est certes pas toujours facile de garder une telle attitude, mais cela vaut mieux que de rester un pauvre magicien d'Oz qui est finalement bien malheureux.

Alors, soyons un peu plus Dorothy, et un peu moins Magicien....

...Somewhere, over the rainbow .....

Commentaires

PPG

bj, je rebondis sur le post de bertrand > pleins de bonnes choses dans votre reflexion. Le manager doit avoir une plasticité comportementale au top. Cependant, je ne sais pas si vous avez vecu une ou plusieurs expériences de management ?

Déjà je voudrais souligner que l'entreprise, le systeme fonctionne sur un mode paranoiaque.

Est ce que les collaborateurs accepteraient de partager les décisions avec le manager en chef ? par expérience, j'en doute, question de statut.

Le travail est souffrance, c'est possible, d'ailleurs la contrepartie du travail c'est entre autres la remuneration, sinon vous en connaissez beaucoup des personnes qui travailleraient sans retribution ?

Au delà de mes propos ci dessus, je suis aussi convaincu qu'il faut tendre vers un management plus Y ;-)

MONTELLE

Cela fait deux fois, dans ma carrière que je suis "victime" de ce type de management. Dans un premier temps mesresultats me parachutent à un poste de N° 2 et un nouveau n° 1 arrive, de type magicien d'OZ, pour qui je représente un danger, il m'envoie alors ses sbires qui viennent piller mon travail, me déconsidère auprès des équipes, dévalorise mes compétences, et s'entourent de faibles esprits qui utilisent (maladroitement bien sûr) mes travaux aux fins de servir sa majestée. On me garde, bien sûr, en salle des machines, pour compenser les pertes inévitablement rencontrées sous ce nouveau management, on surcharge mon carnet de mission sur des poste de développement et de new bus, mais sur le pont, on place des sbires à deux neurones, qui applaudissent et opinent...
Sur le plan personnel, ces situations sont terriblement lourdes à supporter!

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