Défense du commerce et de la communication : un bon avocat
Où est le lieu central de la vie ?

Nous découvrons nos ressemblances en étudiant nos différences

Peinturejap Vous l'avez senti vous aussi parfois : vous rencontrez plusieurs personnes d'une entreprise; elles ont l'air différentes, elles n'ont pas le même âge, et pourtant vous ressentez intensément qu'il y a quelque chose de ressemblant entre elles.

Ce sentiment est d'autant plus fort que c'est l'entreprise où vous travaillez, voire celle que vous dirigez, et que vous aussi vous vous sentez complètement en harmonie avec les autres. C'est ce sentiment de toucher du doigt ce que l'on n'ose pas appeler "la culture d'entreprise", ou "les valeurs", et qui a quelque chose de troublant.

C'est en pensant à ce sentiment que j'ai redécouvert une phrase de Elie Faure, dans son ouvrage "L'esprit des formes". Il s'agit d'un ouvrage sur l'histoire de l'art. Elie Faure y parcoure avec beaucoup d'originalité l'histoire de l'art au travers des siècles et des pays et civilisations.

Il nous fait notamment remarquer combien il nous est facile de distinguer, même sans être un expert, une oeuvre européenne d'une oeuvre asiatique, et plus tard, par exemple, une oeuvre grecque d'une oeuvre romaine.

Pourquoi ?

Il l'explique par l'influence du milieu, c'est à dire de l'environnement, qui conditionne les artistes qui s'y expriment (les paysages brumeux ou ensoleillés, les vêtements de soierie ou les tenues légères) ; et aussi par le langage, qui, dans la peinture, exprime ce qui a vie, et donc forme, la plante, l'animal, l'homme, la science, la morale, la mort. Ce langage pose une borne dès le départ impossible à renverser.

Et puis voilà la citation troublante, qui me renvoit à mon sujet du début :

"Ce sont nos différences qui nous unissent, parce que nous nous rapprochons les uns des autres pour les étudier, et qu'en les étudiant, nous découvrons nos ressemblances."

L'entreprise aussi, si elle veut se doter d'une culture forte a besoin de soigner son milieu, de le connaître, de l'entretenir comme un jardin, et son langage, celui qui s'exprime à travers les comportements, les attitudes, l'éthique.

Probablement qu' Elie Faure n'imaginait pas cette transposition quand il écrivait ces lignes, mais on le sait tous, tous les livres sont écrits par ceux qui les lisent.

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