Affaires en bouche
16 janvier 2006
Vous cherchez des signes de changements dans les entreprises ? Demandez à ceux qui leur fournissent des services. J'avais déjà évoqué les prestataires de séminaires ICI.
Hier, dans Le Figaro, une autre profession nous aide à comprendre les nouvelles tendances des entreprises: les restaurateurs, ceux qui sont spécialisés dans ce qu'on appelle "les repas d'affaires"...
C'est François Simon, cet expert gastronomique qui cache son visage, et porte des jugements définitifs sur les tables de restaurants, qui nous le dit : "Repas d'affaires : ça bouge !".
Un repas d'affaires, on penserait que c'est fait pour impressionner votre invité, lui en mettre plein l'estomac pour lui en mettre plein la vue...Erreur ! Maintenant on fait léger sur les calories, c'est plus branché. Et l'on se précipite sur ces "petits menus" moins chers mais tellement typiques (et votre interlocuteur appréciera la sagacité avec laquelle vous gérez les deniers de votre entreprise, c'est François qui vous le dit).
Encore plus tendance, allez dans les snacks chic, ou mieux les "snacks snobs" : ce sont les endroits qui vous évitent de parler affaires au milieu de "Ploucland" (c'est François qui parle comme ça ), qui sont de parfaits "filtres sociaux" (chic et snob cette expression). Les lieux recommandés : Hôtels Costes, Spoon.
Autre astuce : déjeuner en décalé; manger à l'heure des repas, c'est tellement commun..."En décalant vos horaires, vous risquez d'avoir la salle de restaurant pour vous seul (à midi ou 14H00) ".
L'article m'a paru tout aussi décalé que les heures de déjeûner. Il reflète bien cependant l'évolution des entreprises vers une vision plus qualitative que quantitative de leurs relations clients. Un simple déjeuner dit beaucoup de choses sur la culture de celui qui vous invite, et de son entreprise. Elle parle de nous quand nous invitons un client ou prospect au restaurant.
J'ai bien aimé dans l'article du Figaro les 7 conseils qui sont fournis sous le titre " L'art de louper son repas". Afin de le garder en mémoire, je le reproduit ici, vous pourrez y revenir lorsque vous organiserez votre prochain "business lunch".
L'art de louper son repas
1. Arriver en plein rush (13H); solution : préférer 12H15 ou carrément 14H;
2. Prendre un menu dégustation (ça dure des heures); solution : le plat direct à la carte;
3. Snober le maître d'hôtel (il se vengera); solution : le mettre dans votre poche;
4. Oubliez de lui dire le tempo du déjeuner (presto/lentamente/allegro); solution : toujours préciser au moment de la commande l'heure de départ rêvée;
5. Retenir une table proche de votre bureau (ça énerve votre invité); solution : rapprochez vous de lui;
6. Prendre un apéritif (ringard et absurde); solution : prenez du vin au verre;
7. A Paris, se rendre en voiture dans un restaurant sans voiturier et accepter n'importe quelle table; solution : lors de la réservation, demandez une table, au calme, à l'écart.
Bon appétit!
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